Meule story, épisode 2

J’ai oublié de préciser dans le dernier post que cette réflexion était certes lancée de manière collective non-concertée, avec des amis de ci-de là qui se décident à passer le permis moto, mais celui qui m’a mis le pied à l’étrier (de frein; riez) n’est autre que mon meilleur ami que nous appellerons désormais Rigobert III, fils de Childeric I par alliance du côté de son beau-père, mais pas le Childeric connu, l’autre.

Pour faire plus court, on l’appellera Rigo.

Rigo est quelqu’un qui m’inspire, au général. Voyez-vous, j’aime à m’entourer de gens qui m’inspirent dans des domaines différents et ce, tout en tenant compte de leurs défauts : l’admiration immodérée est un ennemi du bon sens (c’est de moi, mais le bon sens, vous le voyez bien au quotidien, a de nombreux ennemis). Et donc, chez Rigo, ce qui m’inspire, c’est son dévouement et son implication, dans tout ce qu’il fait.
C’est en fait la première personne à m’avoir fait comprendre l’expression “se donner les moyens de ses envies”, moi qui ne suis pas un homme de passion, j’ai la volonté du brin d’herbe et à la moindre difficulté, je capitule très rapidement.
Mais pas Rigo. Rigo, quand il a décidé un truc, il passe la 6ème puis la 7ème sur l’autoroute de la détermination, en mode rienafout’. Et ça, j’admire (modérément, du coup). Et là, Rigo s’est réveillé un matin en disant : je veux une moto. Bon, ça lui trottait dans la tête depuis des années, mais quand y’en a marre, y’a Malabar, et quand ça a dépassé le seuil, la machine était partie.

A la lumière de nombreuses discussions, nous nous sommes mis d’accord sur plusieurs points :
1- On ne mégote pas avec la sécurité.
2- On part sur une 125 très spécifique (on y reviendra).
3- On va passer notre attestation 125cm3, MAIS comme ni l’un ni l’autre n’avons touché à un deux-roues motorisé de notre vie, nous prenons une formation supplémentaire préparatoire. De mémoire, car ça remonte maintenant, y’en avait pour 100€, à ajouter aux 300€ de la formation 125 elle-même.
4- Ceci se passerait au circuit Carole, au nord-est de Paris, car nous en avions eu de bons échos, plus précisément auprès du moto-école Zebra.

Direction Sasie (la famille)

Lors de son fouillé furetage, Rigo a trouvé un magasin qui n’était pas la porte à côté, mais proposait un kit de démarrage pour motard à tarif imbattable : Sasie Center, à Pontault-Combault. 249€ pour un casque intégral (évidemment, je n’ai pas envie de manger à la paille en cas d’accident), des gants, un blouson et des bottes.

Ainsi donc nous nous en fûmes chez Sasie (impératice), bravant bouchons et blaireaux de route, en vue de l’achat dudit kit.
Par rapport aux enseignes proches de chez nous, que sont Cardy et Dafy (pas Duck, Moto, son cousin qui n’a rien à voir), Sasie est l’équivalent d’un hypermarché à côté d’une supérette : que de choix!

Habituellement, les kits “d’appel” tel que celui que nous cherchons ne proposent qu’une sélection d’articles ridiculement réduite, genre 4 références de chaque avec dans l’idée de craquer le billet pour un truc un peu mieux par ci, un peu plus bien par là, et dépenser plus.

Nhenni dit le cheval, c’est une trentaine de refs de casques, une dizaine de blousons, et j’en passe d’articles compatibles : avec Rigo, nous étions esbouflés (esbaudis et époustouflés de manière concomitante et simultanée) de ce choix pléthorique.

Ze casque

Les casques, quoique basiques (pas de mentonnière amovible, d’emplacement pour les écouteurs d’intercom – l’autoradio de la moto, on y reviendra – ni de visière solaire ou de pinlock – le double vitrage anti-buée sur la visière), étaient cependant plusieurs à être compatibles avec mon imposant tour de tête, et il était hors de question de partir sur un casque “jet” (qui se prononce “djett”, pas “jet” comme un jet de pierre), et les casques modulaires (des intégraux pouvant basculer en jet sans les enlever, façon forces de l’ordre) se trouvaient hors de portée. Donc, hop hop, un casque intégral, c’est idéal.

Casque jet Scorpion EXO-220 Noir Mat - Casque moto sur La Bécanerie
Ceci est un casque jet. Aussi appelé dans mon vocabulaire “casque de con de scootiste” ou “vivement l’accident qu’on mange de la soupe à la paille”.

Ze gants

Les gants ont leur marché, savez-vous? Les gants du kit, pas de surprise, sont des gants “été”. Pas des gants qui “furent”, mais qui se portent quand il fait chaud.
Aucune législation de vous empêche de les porter quand il fait -5°C, mais c’est une habitude qui va vite vous passer.
Les gants été sont les plus abordables, qu’ils soient haut de gamme ou bas de gamme, par rapport aux “mi-saison” ou “hiver”, qui sont au général les plus chers (et pas qu’un peu). Ils sont très aérés et permettent de ne pas se retrouver avec des mains en mode “tranche de foie de veau” lorsque la température dépasse les 20°C. Evidemment, ce sont les gants qui contiennent le moins de matériau, d’où les moins chers.

Autant vous dire que dès la fin de l’été, vous allez devoir investir dans des gants mi-saison, parce que le froid arrivant par les mains, et les mains contrôlant l’embrayage et l’accélérateur, vous aller apprécier pouvoir vous en servir. Ce matin, à titre d’anecdote, j’étais en gants d’été par 10°C dehors, j’ai amèrement regretté de ne pas avoir embarqué mes mi-saison. Bref.

Ceci est un gant été. C’est toujours vendu par deux, mais vous voyez les aérations sur les doigts : du bonheur quand ça chauffe dur.

La photo ci-dessus est d’ailleurs celle de mes propres gants du kit, que j’ai encore bien qu’ils ne me servent plus guère que d’appoint : Sace est la marque propriétaire de Sacie (SAcie CEnter), ce qui leur permet de sortir des produits très compétitifs, mais à ce tarif-là, ne vous attendez pas à du durable : les miens sont élimés sur niveau des zones tactiles. Mais pour commencer, c’est caviar.

Ze pompes

Les godasses, ou pompes, permettent de moins souffrir lors d’une gamelle, mais aussi lors du passage de vitesses. J’y reviendrai, mais le sélecteur de vitesses est actionné le plus souvent par le dessus du pied. Et en tongs, par exemple, ça fait mal.

De plus, lorsque vous allez suivre un véhicule sur une route sale (genre le camion de chantier qui est passé par là), vous allez vite vous rendre compte qu’il y a moult nerfs dans un pied, au niveau des malléoles et sur le tibia. Surtout lorsque lesdits nerfs sont stimulés par un caillou qui leur rend visite à 90 km/h.

Ainsi donc notre choix s’est porté non pas sur des chaussures de moto (avec la protection sélecteur, donc) mais sur des bottes. Oui, c’est chaud en été, mais oui, c’est plus safe.

Mes bottes du kit. Elles ont duré trois ans, suite à quoi elles étaient devenues trop lâches et ne tenaient plus la cheville.

Notez qu’avec un prix d’attaque à 130€, les bottes ne sont pas un équipement donné. Avec la centaine d’euros du casque et les 40 des gants, vous commencez à comprendre pourquoi le kit à 249€ est bigrement intéressant!

Ze blouson

Arrive la pièce maîtresse de l’équipement du motard, le blouson. Evidemment, pas de cuir à ce prix-là et de toute façon, je n’ai jamais souhaité en porter. Trop cher par rapport au tissu et trop chaud en été, sans moi.

A ce jour, donc plus de 4 ans après l’achat de mon kit, le blouson est la seule partie que je porte toujours, hiver comme été (pas trop chaud, j’ai investi dans un blouson d’été, on s’en recause).

Le blouson nous a été conseillé par l’excellente Marlène, que nous remercions encore pour ses précieux conseils, qui nous a montré pourquoi un blouson de moto se doit, pour être efficace, d’être porté en mode paupiette (bien serré), sans quoi les protections tournent autour du bras et ne servent plus à rien. Eh oui, ça fait sens.

Mon blouson est donc le modèle Imperator, que voici :

(le sticker n’est pas fourni)

Et qui, à part des fermetures éclair déplorables au niveau des poches, a résisté à une gaufre et dispose d’une doublure amovible tellement efficace que même en hiver, je roule en t-shirt dessous.

A 130€ le loulou, ça nous porte la valeur du kit à 400€… Vendu, donc, 249. Royal, j’vous dis.

Ze trucs en plus

Dorsale

La sur-sécurité, en moto, n’existe pas. Un ami m’a inceptionné le port constant de la dorsale intégrale, aussi appelée dorsale tortue :

A priori, mon modèle n’est plus en vente, mais voilà la chose. Evidemment, il faut l’attacher autour du bide pour que ça serve, ça ne se porte pas comme sur la photo. Voyons.

Comme vous l’imaginez, j’étais moyennement motivé à porter ça par rapport aux dorsales en D3O (un matériau absorbant) qui s’insèrent dans le haut de n’importe quel blouson de moto.
En plus, moi qui transpire vite, en été ça devait être super chaud et ça fait encore un truc à trimballer, et ça n’est pas donné en plus (bien que j’aie trouvé à l’époque la mienne vers 80€ sur Amazon, ça reste 50€ de plus qu’une dorsale supérieure en D3O).
Ce à quoi l’ami en question m’a répondu : vu que les nerfs qui contrôlent les jambes sont en bas de la colonne vertébrale et que j’aime bien ma capacité à marcher, j’ai estimé que ma faculté de marche valait plus que 100€.
Effectivement, vu sous cet angle… Et depuis, je n’ai jamais pris ma moto sans la dorsale. C’est comme la ceinture de sécurité : quand on ne la met pas, elle manque, il y a un sentiment d’inconfort. Bah pareil.

Pantalon de pluie

Ou plutôt, “sur” pantalon de pluie. La différence est grande : dans un cas, pour l’enlever, vous devez passer cul nu, dans l’autre, c’est une épaisseur qui se retire!
A savoir que tous les pantalons de moto coûtent cher, minimum 80€ (et encore, c’est d’occase ça!), nous nous sommes rabattus avec Rigo sur un surpantalon de pluie (un K-Way, quoi), mais pas de la marque Sasie cette fois, mais Rev’it :

Certainement d’un des achats les plus utiles au meilleur prix.

30€ pour ne pas finir trempé comme une soupe, ce sont 30€ bien placés.

Avec tout ce bel équipement, nous étions maintenant parés pour nos formations, que je m’en vais vous narrer dans le prochain épisode!

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